Donald Trump a été élu président des Etats-Unis tout en ayant récolté moins de votes qu’Hillary Clinton, ce qui pourrait relancer les appels à réformer le système électoral américain qui repose sur l’élection du président au suffrage universel indirect. Ce n’est pas la première fois que ce scénario se présente. Ce « n’est que » la cinquième fois cinquième fois. En 2000, le républicain George W. Bush a « reçu » 271 grands électeurs (contre 266 pour le démocrate Al Gore), alors qu’il avait recueilli 500 000 voix de moins que son adversaire (50,5 millions contre 51 millions). De la même manière, les élections de 1824, 1876 et 1888 avaient connu ce genre de « décalage ».

Le système électoral présidentiel

La candidate démocrate recueille environ 200 000 voix de plus que le milliardaire populiste, à 59 689 819 contre 59 489 637. Une goutte d’eau à l’échelle des quelque 120 millions de bulletins glissés dans les urnes pour la présidentielle, mais qui lui permettait toutefois de s’enorgueillir d’avoir été davantage plébiscitée par les Américains.

Au suffrage direct, l’ancienne Première dame aurait donc été élue à la Maison Blanche (47,7% contre 47,5%). Mais aux Etats-Unis, comme il a été dit plus haut, ce sont les grands électeurs glanés Etat par Etat qui fournissent la victoire finale et à ce compte là, Donald Trump a écrasé la course : 290 contre 228. Il en fallait 270, soit la majorité des 538 en jeu, pour accéder au Bureau ovale.