De l’interdiction totale 15 jours avant le scrutin jusqu’à la liberté totale laissée aux instituts de sondage et à la presse, les législations européennes sur la publication d’enquêtes d’opinion et projections de résultats sont extrêmement diverses. En Italie, la loi interdit ainsi toute publication de sondages à 15 jours des élections.

Aucune disposition spécifique n’est en revanche prévue en ce qui concerne les sondages à la sortie des urnes et les premiers résultats. Les instituts effectuent des sondages dès la sortie des urnes immédiatement après la clôture du scrutin, tandis que le ministère de l’Intérieur publie les résultats au fur et à mesure. En Espagne, la publication de sondages est interdite quels que soient les médias durant les cinq jours précédents une élection.

Les sondages : une histoire de pays Après la fermeture des bureaux de vote, la loi donne obligation au gouvernement de « donner des informations provisoires sur les résultats » tandis que des sondages sortie des urnes et les premières projections peuvent être rendus publics. En Grande Bretagne, il n’existe pas de restriction à la publication de sondages d’opinion avant les élections. Toutefois, le jour du scrutin, les médias ne peuvent publier de sondages sortie des urnes avant la fin des opérations de vote à 22H00, une règle en vigueur depuis 2000. Aux Pays-Bas, aucune limite n’est imposée pour les sondages avant les élections. Aux dernières législatives, la chaîne privée RTL avait provoqué le débat en publiant une heure avant la fin du vote des résultats (jugés trop partiels par les critiques) basés sur des sondages réalisés à la sortie des urnes. La légalité de cette action n’a cependant jamais été contestée. En Pologne, la campagne électorale s’arrête 36 heures avant l’ouverture des bureaux de vote et la publication de tous les sondages est alors interdite. Les premiers sondages sortie des urnes peuvent être publiés dès la fermeture des bureaux de vote.

En Allemagne, la loi n’interdit ni aux instituts ni à la presse de publier des sondages, y compris le jour même de l’élection. Mais en pratique les médias y renoncent. Les premiers sondages sortie des urnes sont communiqués aux rédactions près d’une heure avant la fin du scrutin, mais les médias sont tenus de respecter un embargo jusqu’à la clôture du scrutin. Les premières estimations sur les bulletins de vote dépouillés sont diffusées une vingtaine de minutes après. En Belgique, il n’existe pas de législation spécifique concernant la publication de sondages en période électorale. Par ailleurs, il n’y a pas de sondages sortie des urnes. Les résultats sont rendus publics dans les heures qui suivent la fermeture des bureaux de vote au fur et à mesure qu’ils sont publiés par le ministère de l’Intérieur.a