Les Sages avaient autorisé le 30 juin une entrée en vigueur partielle du décret controversé, qui interdit l’entrée aux États-Unis de ressortissants de ces six pays musulmans (Syrie, Libye, Iran, Soudan, Somalie et Yémen), ainsi qu’aux réfugiés du monde entier, à l’exception des visiteurs pouvant prouver une «relation valable avec une personne ou une entité aux États-Unis».

Or pour l’administration Trump, la famille proche n’inclut que «les parents (y compris les beaux-parents), les époux, enfants, fils ou filles adultes, gendres, belles-filles et membres de la fratrie».

C’est sur cette notion de «famille proche» qu’un juge fédéral, Derrick Watson, avait été saisi par l’État de Hawaï, l’un des États américains qui combat devant la justice le décret migratoire de Donald Trump depuis la signature de sa première mouture en janvier. Le juge Watson avait estimé le 14 juillet que «le bon sens dicte évidemment que les grands-parents font partie de la famille proche». Le ministère de la Justice avait fait appel de ce jugement, demandant à la Cour suprême de préciser ce qu’elle entendait par «relation de bonne foi» et «parent proche».

Dans une décision brève, la Cour suprême a rejeté mercredi ce recours, laissant ainsi en place la décision du juge de Hawaï d’élargir cette interprétation aux grands-parents et petits-enfants.